Un mois après avoir découvert que les statues qui rendent hommage aux vétérans américains au Bois de la Paix avaient été vandalisées, le sculpteur bastognard Robert Remacle a retrouvé une nouvelle fois une partie de son œuvre cassée. Des mesures vont être prises par la commune.
Durant la nuit de lundi à mardi à Bastogne, le monument du Bois de la Paix a encore été vandalisé, comme l’a révélé TV Lux mardi matin (cliquez ici pour voir la vidéo). Un mois, jour pour jour, après les premiers dégâts constatés par le sculpteur bastognard Robert Remacle, les statues qui rendent hommage aux vétérans américains ont à nouveau été brisées. « Elles sont encore plus endommagées que la première fois », déplore Robert Remacle.
« Après les premiers actes de vandalisme, elles avaient été réparées. Nous devions encore peaufiner le travail. » La police, en patrouille nocturne, a constaté les nouveaux dégâts. En plus des statues, trois éléments de la barrière en bois ont été brisés. « La police a, cette fois encore, récupéré tous les morceaux. Les statues sont réparables, mais nous n’allons pas les remettre en ordre trop vite. » Robert Remacle ne désespère pas que le ou les autres soient identifiés. « Comme ils ont cassé trois barrières, cela donne l’impression qu’ils sont surtout opposés à la localisation du monument. »
Par le passé, cet espace était réservé aux travaux forestiers. « Je ne dis pas que c’est dans cette direction qu’il faut chercher, mais j’espère quand même que cela va aider l’enquête. Tant que l’on ne sait pas qui a fait ça et tant que des mesures de sécurité ne sont pas prises, il est inutile d’effectuer des réparations. » De nombreuses personnes avaient donné de l’argent pour financer les réparations. Plusieurs centaines d’euros. « Quand je vois ça, je suis dégoûté au plus haut degré. Que l’on s’en prenne aux barrières, je peux encore comprendre, mais pas à un monument érigé à la mémoire des vétérans. »
Le monument, situé en bordure de forêt entre Foy et Bizory, est vraiment isolé. Il est difficile d’y mener une surveillance dissuasive. « Nous avions déjà demandé des contrôles plus réguliers », explique le bourgmestre Benoît Lutgen. « Des mesures complémentaires vont être prises pour sécuriser davantage le site. Plus tard, dans le cadre d’un projet de sentier de la mémoire, ce sera encore plus sécurisé. Le site est en voie de classement. »